Sans vouloir remonter à une date aussi
avancée, il faut bien reconnaître que ces tensions connurent
une certain paroxysme il y a peu encore. En 1777, lorsque de SARTINES, Ministre de la Marine, décida d'implanter une
fonderie royale de canons dans une petite île située sur la
Loire quelques kilomètres en aval de Nantes, il n'avait
sûrement pas imaginé que très exactement
100 ans plus tard,
une nouvelle commune allait naître. (ndlr : née de la
scission entre Saint-Jean de Boiseau et La Montagne) Pourtant le
développement industriel d'Indret n'allait pas être sans
conséquence sur l'avenir de la région. Les nombreux contacts
que pouvaient avoir les ouvriers entre eux - notamment avec
ceux, hautement qualifiés, qui vinrent de la région
parisienne en 1828 avec Mr GENGEMBRE - ne pouvaient pas ne
pas amener une évolution importante dans les mentalités,
chose que les agriculteurs, reclus dans leur isolement
quotidien ne purent vivre.
infobretagne.com/indre.htm
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de INDRE
Indre vient de "antricinum" puis Aindrette et enfin Indret.
Le territoire d'Indre se compose de trois agglomérations :
Basse-Indre et Haute-Indre (situées sur la rive droite du
fleuve) et Indret (située sur la rive gauche du fleuve).
A la fin du VIIème siècle, le moine Saint-Hermeland, venu de
Saint-Wandrille, implante une abbaye sur l'île d'Antrum
(îles d'Aindre et d'Aindrette) sur laquelle se trouvait déjà
un oratoire (oratorium) et une petite chapelle Saint-Martin
(parvissima basilica). L'oratoire est dédié à Saint-Léger.
Sur Aindre sont alors édifiés des bâtiments monastiques,
deux églises, Saint-Pierre et Saint-Paul, et un oratoire
dédié à Saint-Aignan. Ce monastère est détruit en 843 par
les Normands lors de leur raid sur Nantes, avant d'être
reconstruit en 1004 sous la forme d'un prieuré qui disparaît
lors de la Révolution. La dépouille du corps du fondateur
est exhumée en 869.

Sur l'île nommé Indret se trouve un oratoire dédié à saint
Martin et un château datant de 1420. Ce château appartenait
jadis au duc Jean V qui aimait beaucoup toute la région. Le
domaine ducale passe au domaine royale en 1532, tout comme
la "Forêt du Gâvre" ainsi que les différents fiefs dits "de
La Couronne". On y établit une fonderie de canons et plus
tard vers 1834, une manufacture royale de machines pour
bateaux à vapeur. Il existait après 1685 à Indret une école
pour les enfants orphelins des familles de protestants.

Les seigneurs
de Basse-Indre et de Haute-Indre étaient jadis
les familles de Coutances de la Bouvardière de Mellient et
Merlaud de la Chartière.
Ceux d'Indret étaient la famille de
Genonville, le duc de Mercoeur et la famille Duquesne.
La
paroisse d'Indre est créée en 1843.
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Note 1 :
Hermeland (nommé suivant les cas Herblain, Herblon
ou Hermeland) naît à Noyon vers 640. Après ses études, il
est envoyé à la cour de Clotaire III, puis obtient
l'autorisation de se retirer au monastère de Fontenelles en
668. Il est ordonné prêtre par Saint Ouen, archevêque de
Rouen. Suite à l'intervention de l'évêque de Nantes, Saint
Pasquier, auprès de Saint Lambert, abbé de Fontenelle, Hermeland et douze religieux sont envoyés dans le diocèse de
Nantes pour son évangélisation. Hermeland se fixe alors dans
une île de la Loire, appelée Antrum (aujourd'hui Indre) où
il établit un monastère. Hermeland
va gouverner durant
longtemps son monastère, puis se sentant vieillir il se
retire dans l'île voisine d'Aindrette où il fait construire
un petit oratoire. C'est là qu'il expire en 720. Enterré
d'abord dans le cimetière des moines, il est ensuite
transporté solennellement dans l'église de son monastère,
sous le maître-autel. Mais à la suite des incursions des
Normands, qui en 843, ravagèrent le monastère après avoir
pris la ville de Nantes, tué Saint Gohard et brûlé la
cathédrale, les restes de Saint Hermeland sont transférés
à
Loches. A la Révolution, le reliquaire d'argent est enlevé
mais les reliques sauvées par des mains pieuses. Replacées
ensuite dans l'église de Loches, elles sont rendues en 1848
à l'église de Saint-Herblain.
Note 2 : liste non exhaustive des recteurs d'Indret : de la
Noë, Thobie, Symon, Davy, Gaultier (vers 1625), Guillemot
(vers 1660), Perchais, Bellanger, etc...
Haut de page
PATRIMOINE de INDRE
l'église Saint-Hermeland (1870-1889), œuvre de l'architecte
Ménard. Cette église est édifiée sur l'emplacement d'un
ancien cimetière et d'une ancienne église. La tour et la
flèche datent de 1889 ;

L'ermitage de Saint-Hermeland (VIIème siècle). Son plan
formé de deux cercles qui se recoupent affecte la forme d'un
8. Les deux tours accolées communiquent entre elles à
l'intérieur et ont cependant une entrée extérieure
distincte. Un escalier serpentant autour du monument conduit
à une plate-forme. Quelle est l'origine de cet oratoire. Au
VIème siècle, Saint-Friard, de Besné de Pontchâteau,
peut-être considéré comme le premier solitaire connu dans le
diocèse nantais. Il se réfugie dans une île de la Loire
appelée Vindruret, nom qui se rapproche assez bien d'Indret.
C'est là que Saint-Félix reçoit son dernier soupir. Vers le
milieu de ce siècle, un diacre de Saint-Félix, le nantais
Saint Martin fonde l'abbaye de Vertou. Cet ermitage aurait
été édifié par saint Martin de Vertou entre 527 et 629.
Pendant la Révolution, l'oratoire sert de plate forme pour
les canons des Républicains. Après avoir reçu les visites de
Napoléon Ier, des duchesses d'Angoulême et de Berry, entre
autres, il devient en 1828 simple loge de gardien. En 1845,
il est rendu au culte et restauré en 1863 ;



Le château (XVème siècle), situé à Indret. Il a sans doute
été édifié une première fois au XIIème siècle. L'île d'Indret
appartient en 1420 au duc de Bretagne, Jean V. Le duc
François Ier donne le château à Marguerite d'Orléans,
comtesse d'Etampes et de Vertou. L'île est donnée ensuite à
Gilles de Condest suivant contrat rédigé par maître Rolland
de La Villéon, agissant au nom de la duchesse Anne. Après le
mariage d'Anne de Bretagne, l'île et ses dépendances
reviennent à la couronne de France. Cette île est donnée en
1588 par Henri II au duc de Mercoeur. Elle est ensuite la
propriété de Louis Duplessis, sieur de Genonville, qui la
revend en 1642 au roi Louis XIII, en échange des fiefs de la
Rairie de Biesse et du pont de Vertais. En 1650, la régente
Anne d'Autriche donne en apanage la terre et le château au
chef d'escadre Abraham Duquesne pour le dédommager des
sommes que lui avait coûtées l'armement de la flotte qui
battit Anglais et Espagnols à l'embouchure de la Gironde.
Mais Duquesne, militant huguenot, doit se retirer en Suisse,
après la révocation de l'Edit de Nantes. En 1828, les fossés
sont comblés et le pont-levis supprimé. Le château était
jadis flanqué de quatre tours ;
Haut de page
_horloge.jpg)
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La Forerie-Eglise (XVIIIème siècle). Il s'agit d'une
ancienne fonderie de canons créée en 1777 par William
Wilkinson et transformée en chapelle puis en église le 19
janvier 1844. Cette église est fermée en 1976 ;


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* * *
Le site Indre histoire d'îles
http://indrehistoirediles.wordpress.com/

l'ancien moulin (XVIIIème siècle), situé rue du Moulin ;
les deux anciens moulins à vent de Basse-Indre : de
Trompe-Souris et de Haute-Indre
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http://napoleon1er.perso.neuf.fr/napoleon-bretagne.html
Une visite maritime
Le 10 août 1808, Napoléon
se dirige vers le quai de la Fosse
où il embarque sur une splendide galère toute de pourpre et
d’or. L’embarcation dirigée par des rameurs a été
spécialement construite pour le séjour breton. (8).
L’Empereur navigue sur la Loire, le plus long fleuve
français.
La première halte est pour Indret, dont Napoléon a demandé à
visiter la fonderie de canons.
Indret est à dix kilomètres en aval de Nantes, sur les bords
de Loire. La fonderie a été fondée en 1777 par Monsieur de
Sartine, ministre de la Marine. À cette époque la France
manquait de canons pour armer sa flottille. Si Indret fut
choisie c’est en raison de son implantation centrale par
rapport à Lorient, Brest et Rochefort. Sa position à
l’embouchure de la Loire en faisait une place forte
défendant les voies maritimes de la Bretagne.
8 - La maquette du bateau est exposée dans un musée maritime
à Saint-Brévin-Les-Pins au sud de Saint-Nazaire en
Loire-Atlantique.
Durant la période révolutionnaire, Indret a été le théâtre
d’affrontements sanglants entre Vendéens et Républicains. Indret était placée sous haute surveillance républicaine !
Les soldats stationnaient au château d’Aux, dont le
propriétaire avait « aimablement été prié de quitter les
lieux. » En septembre 1793, Sigisbert Hugo, chef
d’état-major du commandant Muscar arrivait à Indret. Dans
ses Mémoires, le général Hugo racontera : « Bientôt après on
nous fit replier sur le château d’O à l’effet de couvrir la
belle fonderie d’Indret, particulièrement affectée à
l’artillerie de la marine. » La fonderie a bien été défendue
par les Républicains, mais ces hommes laisseront « un
souvenir de ruines, de rapines, de mort et de terreur. »
Le 10 août 1793, les Vendéens de la Cathelinière attaquaient
la garnison du château d’Aux.
Quinze ans après, jour pour
jour, Napoléon assiste en présence, de monsieur Demengeat,
l’entrepreneur de la fonderie « à la coulée d’une plaque de
fonte de 135 mètres de long. » À son habitude l’Empereur se
passionne, interroge et commente les diverses opérations
nécessaires à la fabrication d’un canon. Sa visite le
satisfait considérablement et il remonte sur son embarcation
en direction de Paimbœuf, ville républicaine dans l’âme. (9)
« Indret et la Marine » La Fonderie à canons
de 1777 à 1828. Publication 1975. Mise en ligne le 8 janvier
2003 par l’équipe du PHI
Haut de page
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http://membres.multimania.fr/histonantes/indret.htm
En 1777, le Ministre de la Marine, De
Sartines, décide de créer une fonderie et forerie de canons
sur le site (une ile appartenant de longue date aux Rois de
France). L'établissement devient manufacture royale en 1881
et doit ses premiers succès aux techniques de moulage de son
premier directeur, Wilkinson, un fondeur anglais. Sa forerie
de canons, en bordure de fleuve, mue par un moulin à marée
la classe également parmi les curiosités industrielles de
l'époque.
En 1794, François Demangeat, un avocat alsacien, prend la
succession de Wilkinson. et crée, en parallèle de l'Arsenal, une
fonderie spécialisée pour le privé. A la tête de la fonderie
pendant 20 ans, il est également directeur de forges à
Moisdon et Gravatel, fournisseurs en fontes d'Indret. Cette
double casquette lui vaut les attaques incessantes des
autorités départementales. Sentant le vent tourner en 1814
(chute de Bonaparte), il abandonne la direction de l'usine à
un chef d'atelier qui n'a pas les moyens financiers
d'assumer la tâche. L'usine décline peu à peu.
Mais en 1828, l'établissement devient manufacture royale de
machines à vapeur pour les bâtiments de la Marine. Les
mécaniciens sont formés sur place. En 1855, l'arsenal compte
plus de 2 300 ouvriers.
Dès lors Indret acquiert une réputation mondiale grâce à ses
capacités techniques et ses brevets (en particulier pour les
chaudières à vapeur).
Dans la seconde moitié du 20ème siècle, Indret s'adapte aux
technologies de pointe et se convertit à la propulsion
nucléaire. Le Porte Avion Charles De Gaulle lui doit
sonsystème de propulsion.
Aujourd'hui, Indret fait toujours partie de la Délégation
Générale pour l'Armement (D.G.A) activité Direction des
Constructions Navales.
Haut de page
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http://pagesperso-orange.fr/robinsonnade/robinsonnade/julesvernesouvenirenfance.html
Souvenirs d’enfance et de jeunesse
Jules Verne
A DOUZE ans, je n’avais pas encore vu la
mer, la vraie mer ! Non ! J’en étais toujours à m’embarquer
par la pensée sur les sardinières, les chaloupes de pèche,
les bricks, goélettes et trois-mâts, et même les bateaux à
vapeur — on les appelait alors des pyroscaphes ! — qui
descendaient vers l’embouchure de la Loire.
Un jour enfin, mon frère et moi, nous eûmes la permission de
prendre passage à bord du pyroscaphe n° 2 !... Quelle joie !
C’était à en perdre la tête !
Nous voila donc en route. Nous dépassons Indret, le grand
établissement de l’Etat, tout empanaché de fumées noires.
Nous laissons en arrière les escales de droite et de gauche, Couesron, le Pellerin, Paimbœuf ! Le pyroscaphe coupe
obliquement le large estuaire du fleuve. Voici Saint
Nazaire, son embryon de jetée, sa vieille église avec son
clocher d’ardoises, tout penché, et les quelques maisons ou
masures, qui composaient alors ce village si rapidement
devenu ville.
Se précipiter hors du bateau, descendre les roches tapissées
de varechs, afin de puiser de l’eau de mer dans notre main,
et la porter à nos lèvres, ce fut pour mon frère et moi
l’affaire de quelques bonds...
« Mais elle n’est pas salée ! dis-je en palissant.
— Pas du tout salée ! me répond-il.
— On nous a trompés ! » m’écriai-je d’un ton où perçait le
plus vif désappointement.
Les nigauds que nous étions ! La marée était basse alors, et
c’était simplement de l’eau de la Loire que nous avions
prise dans le creux d’une roche ! Et quand le flot revint,
nous la trouvâmes salée au-delà de nos espérances !
ENFIN, j’avais vu la mer, ou tout au moins la vaste baie qui
s’ouvre sur l’Océan entre les extrêmes pointes du fleuve.
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Direction
des Constructions Navales (DCN)
DCNS
(Direction des constructions navales et des
systèmes navals)
Les grandes dates de DCNS (http://www.dcnsgroup.com/files/dossier_presse/dossier_de_presse_euronaval_2008_-_version_francaise_ok.pdf)
o
1631 - début de la création par Richelieu des
premiers arsenaux modernes de Brest, Toulon et
Indret
o 1751 - naissance de la fonderie de canons de
marine à Ruelle
o 1778 - l’arsenal de Lorient succède à la Compagnie
des Indes
o 1803 - naissance du dernier des arsenaux, à
Cherbourg
o 1961
- regroupement des arsenaux au sein de la
direction des constructions navales de la DGA, créée
par le Général de Gaulle et plus connue sous
l’acronyme de
DCN
o 2003
- DCN passe d’un statut
d’administration à celui de
société
de droit privé à capitaux publics
o 2007
– DCN tourne une nouvelle page de son
histoire avec l’acquisition des activités navales
françaises de
Thales et l’entrée de Thales dans son capital
à hauteur de 25%, confortant le nouveau groupe
DCNS dans sa position de leader européen du
secteur, capable d’offrir des solutions globales à
ses clients dans
le monde entier.
Nantes Indret (Propulsion)
Evolution de l'actionnariat en 2008 (http://www.dcnsgroup.com/files/flash/rapport2008/index.htm)
L'etat
détient 74% du capital de DCNS. Thales a
acquis 25% du capital le 29 mars 2007. Depuis la DCN
est devenue la DCNS.
http://www.dcnsgroup.com/cms/dcns-la-defense-navale-toujours-a-la-pointe.html
fort de plus de 350 ans d’histoire. Les grands
chantiers navals de Ruelle (1751), Nantes-indret
(1771), Lorient (1778) puis Cherbourg (1813) voient
le jour en France. D’autres suivront. Dès 1926, DCNS
est doté de toutes les implantations dont le Groupe
dispose aujourd’hui dans l’Hexagone.
http://www.dcnsgroup.com/cms/dcns-la-defense-navale-toujours-a-la-pointe.html
2003, la DCN devient une société
de droit privé à capitaux publics.
A
l'origine, fonderie de canons, construite en 1777
sur décision de Sartine, elle devient manufacture
royale de canons en 1781, puis de machines à vapeur
pour la Marine en 1828.
http://fr.wikipedia.org/wiki/DCNS#Indret_.28pr.C3.A8s_de_Nantes.29
Dans le cadre de la politique
gaullienne de dissuasion nucléaire française,
Indret se consacre dans les années 1960 à la
propulsion nucléaire, pour fournir les
sous-marins à propulsion nucléaire ainsi que le
porte-avions Charles de Gaulle.
Haut de page
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Cremet
Jean
Cremet
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean Cremet, (1892, La Montagne
(Loire-Atlantique) - 1973, Bruxelles), alias
L'Hermine rouge, ou encore Le petit rouquin.
Sommaire
* 1 Origine
* 2 Communiste, le Komintern
* 3 Espionnage
* 4 La Russie, l'Asie
* 5 La disparition
* 6 Malraux
* 7 La guerre, la vie
* 8 Voir aussi
o 8.1 Bibliographie
o 8.2 Article générique
Origine
Ouvrier
chaudronnier à l'arsenal d'Indret, il est le type
même du militant anarcho-syndicaliste révolté contre
le patronat et toutes les autorités en
général, adepte à ses heures de la bande à Bonnot.
Intelligent, plein d'énergie, il a été avant 1914 un
militant syndical victime de la répression puis un
militant socialiste actif. Mobilisé en 1914, envoyé
au front, blessé, il sort de la Première Guerre
mondiale au comble de la révolte face à l'absurdité
du massacre.
Communiste, le Komintern
Il opte presque naturellement pour le PCF lors du
congrès de Tours.
Premier animateur de la fédération communiste de
Loire-Atlantique, il est vite remarqué par
les émissaires de l'Internationale communiste et
leur patron, Dmitri Manouilsky. Au mois de mai 1923,
deux militants communistes de premier plan en
France, sont conviés à Moscou par Dimitri Manouilsky
: Nguyen Aï Quoc, le futur Hô Chi Minh et Jean
Cremet. En février 1923, le militant annamite avait
fait paraître une petite annonce pour des travaux
artistiques qui constituaient son gagne-pain, dans
le journal dont Cremet était l'un des animateurs, La
Bretagne communiste.
Dès 1924, il est nommé secrétaire général adjoint du
PCF et, en 1925, Staline en personne le
recommande aux camarades français. Il se dépense
sans compter dans l'organisation du PCF en province
et surtout dans la campagne des communistes contre
la guerre du Rif, au Maroc.
En 1926, il est nommé secrétaire du comité exécutif
de l'Internationale à Moscou.
Espionnage
À
Paris, Cremet, conseiller municipal du 14e
arrondissement et secrétaire général du PC,
anime un vaste réseau d’espionnage au service de
l’Union soviétique. Parallèlement, et secrètement,
il avait été contacté par les services soviétiques
qui lui ont demandé de monter un réseau d'espionnage
visant en particulier les fabrications de guerre. En
1927, à la suite de dénonciations, la Sûreté a vite
fait de repérer et d'arrêter tout le réseau, y
compris ses responsables soviétiques à Paris.
La Russie, l'Asie
La
Sûreté à ses trousses, il trouve refuge avec sa
maîtresse à Moscou où, après avoir été le
représentant français à l'Exécutif du Komintern, il
s'opposa à Staline et à l'expulsion de Trotsky .
Lui sauvant la mise, Dmitri Manouilsky, chef de
l'appareil technique du Komintern, l'envoya
entreprendre de multiples missions clandestines en
Europe, puis en Asie. En 1929, après quelques
missions secrètes en Europe et au Moyen-Orient,
quelques séjours en sana, où il soigne une
tuberculose, et quelques sessions de formation dans
des centres spécialisés, il est envoyé à Shanghai
comme l'un des principaux responsables de
l'Internationale pour l'Extrême-Orient (Chine,
Corée, Japon, Indochine). Il est envoyé en Chine, au
Japon et en Indochine pour aider à organiser des
mouvements communistes locaux. Ils travaillent entre
autres avec Hô Chi Minh, et les chefs chinois Zhou
Enlai et Deng Xiaoping. Lors du démantèlement des
réseaux du Komintern à Shanghai, Hong Kong et
Singapour en 1931, il a disparu.
La disparition
Confronté
aux coups terribles que les nationalistes portent
aux communistes des grandes villes chinoises, déçu
de la tournure des événements à Moscou, il a décidé
de rompre. Connaissant les mœurs
staliniennes et ce qui pouvait lui en coûter, il
décide de plonger dans une " clandestinité de la
clandestinité ". Lors d'une ultime mission en Chine,
au cours de laquelle il alimentait en armes les
maquis de Mao Zedong dans le Guangxi, il disparaît
de façon mystérieuse.
Pendant soixante ans, on l'a dit mort. Une
thèse revenait plus souvent que les autres: celle
d'un assassinat perpétré par les services spéciaux
soviétiques. Un meurtre découlant de son opposition
à Staline. En vrai, il n'en était rien. Cremet avait
lui-même simulé sa mort… Et
il a ensuite tout fait pour se faire oublier, de
pseudonymes en pseudonymes, de femmes en femmes,
sans jamais cesser le combat.
Malraux
A
l'été 1931, André Malraux et Clara Malraux l'ont
aidé à rejoindre l'Europe pour y prendre une
nouvelle identité. (
il devient un des personnages de La Condition
humaine, le roman chinois de Malraux ). De
retour en France, via les États-Unis,
Cremet changera d'identité pour se fixer en
Belgique. Il a vécu sous un nom d'emprunt jusqu'en
1973 où il est mort à Bruxelles sous le nom de
Gabriel Peyrot.
La guerre, la vie
À
Barcelone, il défend la République espagnole,
rencontre George Orwell, puis réapparaît dans
L'Espoir, le nouveau livre de Malraux. À
Bruxelles, il se cache pendant trente ans grâce à
des femmes remarquables, après avoir dirigé un
réseau de résistance antinazie dans la Somme. Il va
reprendre sa vie tranquille d'employé modèle, puis
de retraité.
Bibliographie
* As tu vu Cremet ?. Fayard. 1991. de Roger Faligot
et Rémi Kauffer
* L’Hermine rouge de Shanghai. Editions Les Portes
du large. 2005. de Roger Faligot et Rémi Kauffer.
[ISBN 2914612184] À Nantes, les deux auteurs
retrouvent la fille inconnue de Cremet : Jeanne
Cremet.
Haut de page
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http://www.genbriand.com.ar/familia_briand_indret.htm
Indret
1876 - 1883
La
Famille Eugène Briand vivait
dans la Rue de Lorient Nº. 27, non dans le Nº. 30
comme il est indiqué dans le Recensement de
Population. C'est une erreur du Recensement.
"A M. Briand, Eugène, Ecrivain de
Direction, marié, 3 enfants: Le logement
précédemment occupé par M. Prouzot, Commis de
Direction, rue de Lorient Nº. 27, au premier étages,
ainsi que le jardin, Nº. 99, situé à la Chapelle.
*R013 6/09/1878 :Tableau
d'avancement au choix pour l'employé de Commis de
3eme. classe: Sont proposés: a 1100 francs : Briand,
Eugène Marie Auguste. Ecrivain de 2eme. classe.
"J'ai l'honneur de vous faire
savoir que M. Briand (Eugène Marie Auguste) Ecrivain
de 2eme. classe de Direction de Travaux (ancienne
organisation) vient de décéder de suites d'une
maladie de foie compliquée de phthisie pulmonaire.
Cet employé comptait 17 ans 10 mois et 9 jours de
services à l'Etat.
Sa veuve reste seule, sans aucun ressource, avec 3
enfants, dont les 2 ainés sont 2 filles, l'une de 12
ans. infirme, et l'autre âgée de 9 ans; le 3eme. n'a
que 6 ans.
Cette famille se trouvant dans la plus triste
position, je viens vous prier de vouloir bien
accorder à Mme. Veuve Briand, née Kerny (Julie
Marie), un secours exceptionnel qui lui permet de
parer, momentanément, aux plus strictes nécessités".
"Ministère de la Marine et des
Colonies.
Direction de l'Etablissement des Invalides.
Bureau Pensions et Secours.
Paris, le 5 Avril 1883
Monsieur Le Directeur j'ai l'honneur de vous faire
connaître que, par décision de 4 de ce mois, j'ai
accordé un secours montant à la somme de Cent
Francs, sur la Caisse des Invalides de la Marine,
savoir:
à la Dame Briand, veuve d'un écrivain des Direction
de Travaux. Des ordres ont été données à M. le Chef
de Service de la Marine à Nantes, pour le paiement
de cette allocation.
Recevez, Monsieur le Directeur, les assurances de ma
considération distinguée.
Le Ministre de Marine et des Colonies.
Pour le Ministre et par son ordre: Le Commissaire
Général, Directeur de l'Etablissement des
Invalides."
Toute cette information compilée
par Madame Josette Solan, en personne, en Indret,
Mars 2009.